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Capacité juridique

Une donation est une convention par laquelle le donateur (celui qui donne) cède un bien au donataire (celui qui reçoit) dans un but désintéressé. Dès lors, les parties doivent toutes les deux être capables de conclure un contrat. C’est ce qu’on appelle la capacité juridique.

Or un mineur (non-émancipé) n’a pas encore cette capacité juridique. Il ne peut donc pas accepter seul une donation réalisée à son profit et a l’obligation d’être représenté.

Acceptation

Conformément à l’article 4.163, alinéa 3 du Code civil, seuls les parents et les grands-parents de l’enfant mineur peuvent accepter une donation à sa place (l’acceptation de l’un d’eux est suffisante). L’autorisation préalable du juge de paix n’est pas nécessaire.

Toutefois, une donation assortie de charges (exemple une rente), qu’elle soit meuble ou immeuble, doit toujours recevoir l’accord préalable du juge de paix et ce, afin de protéger les intérêts de l’enfant mineur.

Dans l’éventualité où l’enfant n’a ni parents ni grands-parents, c’est son tuteur légal qui peut accepter la donation mais seulement après avoir reçu l’autorisation du juge de paix.

Donation à son propre enfant

Que se passe-t-il si un parent (ou grand-parent) veut faire une donation à son propre enfant (ou petit-enfant) ? Dans cette situation particulière, la personne est alors à la fois donateur et donataire (en acceptant la donation). Dès lors, il faudra que l’autre parent (ou l’autre grand-parent) accepte cette donation pour le compte de l’enfant.

Protection de l’enfant

Si le donateur souhaite que sa donation reste discrète jusqu’à ce que le mineur ait atteint un certain âge (exemple jusqu’à ses 23 ans après ses études), une clause de discrétion peut être insérée dans l’acte de donation.

Afin de prévenir tout autre problème, le donateur peut également insérer une interdiction temporaire d’aliénation dans l’acte de donation. L’enfant ne pourra alors pas disposer du bien donné avant l’âge mentionné dans l’acte.

Si vous souhaitez obtenir plus d’informations à ce sujet, n’hésitez pas à contacter l’un de nos consultants financiers.

Olivier Doms – Juriste fiscaliste chez Pareto

Article rédigé le 25 septembre 2023