La Branche 23, une alternative au compte titres pour placer ses liquidités ?
Dans un contexte économique bouleversé ces 3 dernières années et face à un marché financier qui en subit les conséquences, il est plus que jamais fondamental d’avoir un œil sur ses placements et d’ouvrir ses horizons quant aux solutions existantes.
Si certains ne connaissent encore que de loin le principe du compte titres, la majorité des investisseurs le connaissent de près et l’on constate dans cette catégorie une forte croissance d’investisseurs optant pour un placement au travers d’un contrat d’assurance portant l’acronyme de « Branche 23 ».
Description sommaire de cette alternative aux nombreux avantages :
Tout investisseur qui place son argent le fait dans un but précis : obtenir de la rentabilité et voir son capital croître. Si les rendements du placement sont forcément importants à cet égard, la fiscalité liée au placement en question et les frais inhérents le sont tout autant ! En effet, à quoi bon jouir d’un rendement de 5% si la fiscalité et les frais le ramènent, in fine, à 1% ou 2% ? Choisir comment placer son argent, c’est donc aussi opter pour la solution qui, à placement équivalent, subira la moins forte pression fiscale et la plus légère structure de coût. Investir son argent au travers de la Branche 23 semble rencontrer ces critères !
Au niveau fiscal tout d’abord, il est nettement plus facile de comprendre la fiscalité liée à un contrat d’assurance vie que celle applicable aux comptes titres. En effet, une taxe unique de 2% est prélevée lors de l’investissement au travers du contrat d’assurance vie. Par la suite, les opérations d’arbitrage éventuellement effectuées sur le placement échappent à la notion de taxes boursières (appelées TOB), de même que les revenus générés par le placement ne subissent ni précompte mobilier ni autre taxe Reynders sur plus-values obligataires éventuelles. Enfin, là où les investisseurs détenteurs d’un certain niveau de capital sur compte titres verront ce capital taxé au travers de la taxe sur les comptes titres de 0.15% (applicable au-delà d’un seuil d’1 million d’euros), ceux détenant ce niveau de capital au travers d’une branche 23 y échappent également sous certaines conditions.
Au niveau des frais ensuite, ceux-ci sont bien souvent plus transparents au travers d’un contrat d’assurance vie et la gestion plus facile à suivre et à comprendre. Détenir une Branche 23, c’est détenir des « fonds ». Un fonds est un panier constitué d’une multitude d’actifs choisis scrupuleusement par un gestionnaire (le gestionnaire du fonds) selon sa politique et ses connaissances du marché. L’investisseur peut choisir de travailler avec plusieurs gestionnaires, et donc avec plusieurs « fonds » mais n’a en revanche pas le choix du contenu de ces fonds. D’où l’importance d’établir avec un conseiller financier un profil d’investisseur afin de cerner votre aversion au risque ou au contraire votre propension à la sécurité. De même, vos affinités pour certains secteurs (technologies, environnement et écologie, informatique, etc.) ou pour certaines régions (Europe, USA, Asie, etc.) seront des indicateurs déterminants dans le choix des fonds. Chaque gestionnaire, qui sera chargé de suivre son panier de produits et d’opérer des changements au besoin, se rémunère pour ce travail au travers des frais de gestion. Ceux-ci sont transparents et peuvent être très concurrentiels, surtout au niveau institutionnel.
Enfin, si la Branche 23 offre les avantages fiscaux ci-avant évoqués et permet une gestion claire et transparente, elle s’avère par ailleurs être une redoutable structure patrimoniale s’inscrivant très bien dans une planification successorale. En effet, elle permet à un bon père de famille d’oser transmettre une partie de ses avoirs tout en continuant par la suite à gérer ce capital comme bon lui semble et à bénéficier des revenus, le tout en prémunissant le/les gratifiés par la transmission qu’il/ils échapperont aux droits de succession sur cette part. Ici aussi donc, c’est un avantage fiscal non négligeable.