Diversification des investissements : comment l'art ou l'immobilier peuvent transformer votre portefeuille ?

Le point commun entre ces deux types de placements est l’aspect illiquide. Il est essentiel car cela signifie qu’une notion de durée doit être associée à ce genre de placements pour être certain de ne pas faire de mauvaise affaire et être contraint de vendre dans l’urgence.

Globalement, la recommandation est de garder une partie de son patrimoine liquide afin d’assurer les dépenses à court terme et les éventuels « coups durs ». Lorsque vous disposez d’un horizon plus long (souvent 10 ans minimum), l’immobilier peut, voire, doit faire partie de votre patrimoine. Pour l’art, c’est souvent plus subtil. Les investisseurs en art vont bien entendu souhaiter réaliser une plus-value à terme mais souvent le plaisir esthétique et culturel prime lorsqu’il s’agit d’acquérir une œuvre.

Concernant l’immobilier, outre la plus-value à terme, c’est principalement l’effet de levier qui va permettre d’accroître fortement ses avoirs. En effet, en empruntant, cela vous permet d’investir un montant que vous n’auriez pu investir dans un simple placement financier. Les loyers vont vous permettre de rembourser les intérêts alors que votre plus-value va se réaliser sur l’ensemble du bien. Voici un exemple :

• vous placez 100 dans un placement financier et obtenez un rendement de 40%
  • à terme, vous aurez 140, gain de 40
• vous placez 100 en immobilier et 900 en emprunt (bien d’une valeur de 1000), vos loyers couvrent la charge d’intérêt, un rendement identique de 40% va vous procurer un bien d’une valeur de 1400 au terme.
  • Après le remboursement de 900 (la somme empruntée), vous aurez donc 500 pour 100 investi, gain de 400, c’est-à-dire 10 fois plus pour une durée de placement identique et un rendement identique.

Enfin, si nous considérons l’aspect lié à la transmission patrimoniale, l’art est plus simple à transmettre que l’immobilier. Pour l’immobilier, il est primordial de bien planifier et faire usage des techniques de planification successorale existante dans le pays où le bien est situé. Pour l’art, c’est plus simple et les règles vont en général dépendre du lieu de résidence du donateur et/ou du donataire. En Belgique, c’est le lieu du donateur qui est déterminant et à condition de vivre encore trois (Bruxelles et Flandre) ou cinq ans (Wallonie), il est possible de transmettre gratuitement une collection d’art. Attention cependant de bien conserver l’historique liée à l’acquisition des œuvres. En effet, les règles anti-blanchiment ont tendance à fortement se durcir ces dernières années et ramener en banque un montant lié à une vente d’art n’est pas toujours une sinécure.